Les contes de bonne femme
Ce que nous appelons de nos jours, avec un peu de mépris, des "contes de bonne femme" faisait autrefois partie de la vie quotidienne. L'urbanisation et la disparition des villages ont rendu désuètes les anciennes superstitions qui nous paraîssent étranges aujourd'hui. La plupart de ces superstitions concernaient l'identité du futur époux (ou épouse). Une méthode fréquemment utilisée pour découvrir qui on allait épouser consistait à attraper un escargot la veille de la Toussaint et à l'emprisonner sur une assiette jusqu'au lendemain. En principe, le mollusque avait profité de la nuit pour tracer les initiales du futur conjoint ( ou conjointe). De nombreuses jeunes filles s'adonnaient ainsi à d'étranges rituels cette nuit-là ou la veille de la Sainte-Agnès dans l'espoir d'apercevoir en rêve l'être tant attendu. Toutes ces superstitions n'ont pas disparu. Qui, en effet, n'a pas effeuillé une marguerite en scandant à chaque pétale arraché pour savoir s'il est aimé : "il (ou elle) m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ". Quelle jeune fille n'a pas compté les noyaux de cerise dans son assiette en récitant : " Tailleur, soldat, marin, homme d'affaires, mendiant, voleur" , pour découvrir la profession de son futur époux ?.